So today I’m going to do a post in french, because I’m french, and this article has been in the writing for so long that I’d better like it left in french. In case you’re wondering what it’s about, it’s a recap of my 5 years of school in computer science. Nothing too fancy, but there’s a lot to say.
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Disclaimer : En aucun cas êtes-vous autorisés à utiliser ce texte dans son intégralité ou en partie à des fins commerciales ou de promotion quelconque. J’ai volontairement omis les noms incriminant, je suis ouvert à la discussion si l’article dérange. Je tiens à préciser que ceci est mon point de vue, mon expérience, et n’est pas représentatif de ce que tous les étudiants ont vécu.
Je vais vous raconter une histoire. Banale pour la plupart d’entre vous, mais vu que c’est celle de ma vie, je m’essaie de croire que ça ne l’est pas, car personne n’a vraiment envie de vivre une vie banale.
La première année : définition de l’entropie
Tout démarre en novembre 2009, dans la petite bourgade de Bordeaux. Notre héros, petit Tuxic a tout juste 18 ans (bon, depuis 6 mois, mais ça compte pas) et rentre dans sa toute nouvelle école sur laquelle il lorgnait depuis la fin de sa seconde. Petit Tuxic est excité, il va faire de l’informatique, du code, il est content, il sautille. Surtout qu’il sort de 2 mois d’ermitage total et d’une addiction sévère aux meuporg, qui s’était terminée brutalement sur une overdose à cause d’un certain Aion (depuis 2009, je n’ai jamais réussi à apprécier un MMO de nouveau). Mais voilà, les nouveaux locaux, annoncés en grande pompe la semaine d’avant ne sont pas prêts. On lui dit de revenir la semaine prochaine, parce qu’il y a encore plein de travaux à faire. Petit Tuxic se dit “Chouette, une semaine en plus de vacances!”. Et c’est ainsi que j’étais rentré dans le merveilleux monde de l’enseignement supérieur.
Ma première année pourrait être qualifiée de catastrophe naturelle à juste titre. Au premier semestre, tout se passait bien. Notre promotion était toujours dans l’esprit scolaire, on avait des profs marrants, on apprenait plus ou moins des trucs, bref, ça passait. Je m’ennuyais quand même pas mal, et puis j’avais du mal à me faire des amis. Oui oui. Puis il y a eu le second semestre, et quelque chose est arrivé. Quelque chose d’assez grave que je ne m’autoriserais pas d’en parler précisément parce que je tiens sérieusement à ne pas terminer au tribunal. Quoi qu’il en soit, les choses sont devenue carrément moins marrantes à l’école : les réunions s’enchainaient pour nous dire que tout allait bien avant qu’elles nous disent que tout allait mal. Progressivement, tout le monde a commencé à dire que sur Bordeaux on était qu’une bande de connards, alors que nous, les premières années, on n’avait aucune idée de ce qui se passait. Du coup on a commencé à choisir nos camps, et je vous explique pas l’ambiance en cours quand on discutait de ce qui se passait.
Mais heureusement, il s’est passé des trucs cool pendant cette année:
- Mon oncle m’a pris en stage à temps partiel tous les mercredis dès le début de l’année. J’ai pu bosser en entreprise dès le début, faire du web, beaucoup de web, et gagner mes premiers “salaires” que je claquais quasiment instantanément dans du matos totalement inutile.
- Je m’étais lancé dans le podcast vidéo orienté tech parce que ça me faisait rire, et que je mattais le Geek Inc et que je trouvais ça trop classe. A l’époque, mes podcasts passaient pas sur Youtube, car trop longs. Oui, vous savez, ce temps où il n’y avait pas de pubs preroll et que les vidéos pouvaient pas dépasser 15 minutes.
- J’ai fait connaissance avec
- Je me suis mis à Twitter
Oui mais voilà, il est aussi arrivé une de mes meilleures expériences sur internet :
- Petit Tuxic se met à touiteur
- Petit Tuxic relate les faits de son école, les problèmes qu’on a sur place, ce qu’il vit sur le champ de bataille
- Petit Tuxic se retrouve linké sur les forums privés de l’école par des gens bien attentionnés
- Petit Tuxic se fait rouler dessus par 5000 étudiants plus fervents qu’un armée de fans Apple sur touiteur pour avoir relayer de l’info
Oui, mesdames et messieurs, en 2010, je me suis fait mon propre bad buzz avant même que ça soit un terme, et depuis je peux vous le dire : YO FUCKING LO. Certains individus nourrissent encore une certaine haine à mon égard, alors que perso aujourd’hui, j’en ai plus rien à péter. D’ailleurs, cette merveilleuse expérience m’a permis de me décider sur le camp à choisir dans cette guerre stupide : pas celui où des étudiants en rut cachés derrière des handles pioupiou te crachent à la gueule. J’étais donc passé dans le camp des séparatistes, parce que voilà quoi.
Durant l’été 2010, j’ai fait une mini mission pour ma mère avec , et j’ai donc changé d’école, reniant une année entière de wtf.
La seconde année : on est bien là, hein?
La seconde année est arrivée un peu comme le messie pour quasiment toute la promo : nouvelle école, nouvelle philosophie, et plein de cours, PUTAIN DE OH MON DIEU C’EST ENORME. On va pas y aller par 4 chemins, ce fut mon année la plus studieuse. Tout d’abord parce que quasiment tous les cours étaient excellents, les profs aussi, l’ambiance n’était plus à la guerre thermonucléaire (malgré l’occasionnel boulet qui venait m’emmerder sur twitter), bref, on était bien. De mon côté, ce fut une année bien solitaire du point de vue de l’école : mis à part et quelques autres, j’avais toujours du mal à me faire des amis :sadtuxic:. Et pourtant, ce fut une année assez forte en rencontres.
Le labo games. Un pan entier de ma vie. J’y suis rentré en tant qu’étudiant tout frais parce que c’était tout neuf, parce que je voulais faire des jeux vidéo, parce que le directeur avait l’air cool, et puis parce que voilà, on est aussi là pour s’amuser un peu! Je peux dire sans problème que les laboratoires ont été les meilleurs moments de toute ma scolarité. J’y ai rencontré mes futurs collègues d’Imagine Cup, beaucoup de personnes qui sont maintenant de bons amis et surtout une passion renforcée pour un sujet qui me donnait vraiment envie, le jeu vidéo. Pourtant dans les faits, toute personne saine aurait pu dire du laboratoire que c’était pas normal que ça tourne. Pour faire simple, le labo games s’est créé au dernier moment et n’a donc attiré que peu d’étudiants (on était 13, quand des labos avaient une bonne 50ene d’étudiants). Ce qui a fait qu’en général, les directeurs des laboratoires nous considéraient souvent avec un peu de dédain, du genre “de toute façon, c’est un labo placard” ou “ils savent faire que jouer aux jeux vidéo” (entendu à la pause café). Evidemment, cela a duré jusqu’à ce que l’école se rende compte de notre potentiel : nous avions participé à une montée en compétence jusqu’à noël 2010 parce que beaucoup de jeunes ne savaient pas coder de jeux. Du coup, le laboratoire s’était retrouvé en décembre avec 5 ou 6 mini jeux (je crois que je les ai encore sur une clé usb) et là, l’école s’est dit “mais oui! Il faut les montrer! Pub pub pub!”. On a eu droit à des demandes de mettre des logos de l’école à la place des pièces, des petites mentions spéciales, l’obligation de présenter nos créations en JPO, des trucs qui disent “oui, ce sont nos poulains” alors que nous étions la pire des merdes quelques semaines plus tôt. Nous avions assez souvent des contacts avec des professionnels, et dans notre cadre une jeune entreprise de gamedev faite par des anciens étudiants qui nous coachaient sur les projets. Ils nous ont introduit à l’Imagine Cup de Microsoft, dans le but de nous faire gagner, évidemment. A partir de ce moment, c’est devenu un peu bizarre : on nous autorisait à disparaître de cours pour se concentrer sur la compétition, on possédait les clés des locaux, on restait jusqu’à pas d’heure parce qu’il fallait développer des jeux. On a même eu une semaine entière de banalisée juste avant le rendu final pour finir les jeux. Bon, l’histoire veut que mon équipe se soit viandée comme des pro, mais une autre équipe ayant participé dans la catégorie jeux en Silverlight (l’Imagine Cup a beaucoup changé) a pu se qualifier à la finale française, et une équipe du labo de Toulouse est allé plus loin en remportant la médaille d’or en jeux sur Windows Phone. Bref, petits fours et étoiles dans les yeux, le labo games, c’était The Laboratoire to be.
Du coup, à travers l’Imagine Cup, j’ai rencontré des gens de Microsoft, dont quelques uns ont été d’une importance cruciale dans la suite de mes études. Par respect, je ne mentionnerais personne, mais si vous lisez ceci et que vous vous reconnaissez, sachez que je ne saurais jamais vous remercier suffisamment! Nous avions eu une Windows Day sur notre campus, avec son lot de présentations de technologies, et de la vente de rêve qui va bien. En plus on faisait plein de technos MS pour l’Imagine Cup, du coup, j’étais pas mal là dedans à ce moment.
Mais la deuxième année, c’est surtout un prof en particulier. Avec lui, on a fait approximativement 600 heures des meilleurs cours de toute ma vie : des maths appliquées, de la prog, de la logique, des trucs méga funky. Ce prof, c’était le ciment de l’année 2010-2011, et ça, c’est vraiment cool. Tu vois, l’impression d’avoir payé pour quelque chose de vraiment bien et utile? Bah c’était à ce moment.
Du coup, j’ai enchaîné sur un stage qui m’a littéralement dégoutté du web, en particulier le combo php/mysql. A l’origine, avec , on devait bosser sur ce stage avec du node.js. Du coup, l’école nous avait sorti en fin d’année de nos cours pour aller aux cours de 4eme année de node.js. Voilà, le truc démarrait bien, sauf que dernier moment, le projet est parti en mode “nope, php/mysql c’est moins cher/plus fiable”. Du coup j’en ai pleuré pendant 4 mois. C’est con hein?
Pendant le stage, j’ai eu la surprise de voir que j’étais devenu Microsoft Student Partner. Et ça, wesh, c’était grave la classe.
Par ailleurs, pendant ce stage, avec ce qui compose aujourd’hui l’association , nous avions hésité à mettre $14 dans un bitcoin, parce qu’on trouvait ça un peu cher. On s’en veut encore, on en pleure régulièrement.
La troisième année : it’s happening
Quand la troisième année a commencé, la première chose qui m’est passé par la tête, c’était que j’avais survécu à mon stage, et que ça, c’était bien. Sauf qu’en fait, pendant l’été, avec notre prof préféré qui était aussi directeur pédagogique, j’avais participé aux syllabus de l’année qui arrivait. Beaucoup de bonnes choses, des nouvelles technos, des profs qui avaient l’air super cool, et grave de la motivation de pouvoir participer à tout ça. Dans les faits, les syllabus n’avaient pas été retenu, probablement trop complexes/coûteux/pas assez “waou trop cool”. Donc à la place, on a eu des trucs qui étaient très bien (big up pour les cours de Java) et des trucs un peu vachement moins bien (non, le cours de français écrit, je ne te regarde pas). On a aussi eu pas mal de nouveaux dans la promo, et bon forcément, les niveaux de compétence disparates, c’est jamais une bonne chose.
Bref, ça commençait plutôt mal, et je ne vous cache pas qu’on était déçus dans l’ensemble; du moins ceux qui avaient vécu l’expérience depuis la première année. Mais c’était sans compter sans le laboratoire games. On était devenus une méga usine à étudiants maintenant qu’on faisait la renommée de l’école : de 13, on est passés à 35, avec plein de petits nouveaux, et plein de projets dans la tête. De mon côté, je devenais cette année co-directeur avec le créateur du labo, ce qui me donnait un peu de puissance, mais pas trop. Bon forcément, je vous passe les “je veux faire le prochain Call of Duty” et je vous parle du déroulement du labo : on s’est divisés en deux entre l’Imagine Cup et un projet en collaboration avec l’association Bordeaux Games. Je ne gérais pas le projet Bordeaux Games, mais celui ci avait des difficultés parce que les étudiants étaient jeunes et apprenaient à utiliser Unity3D (qu’on avait négocié comme des porcs parce que l’école ne voulait pas prendre de licence étudiante). Côté Imagine Cup, c’était la folie : on devait absolument pondre un jeu qui allait en finale mondiale. Le mot d’ordre, c’était qu’on devait forcément faire un jeu sur Windows Phone, exit la catégorie Xbox. Ensuite, les cours passaient tous au second plan, on bossait exclusivement sur l’IC, et ça nous arrivait souvent de venir à l’école un samedi, voire un weekend complet parce qu’on avait coaching/hackathon. C’était stressant, c’était violent, mais du coup avec les potes (dont <3) on a pondu Ecosya, notre bébé qui nous a amené jusqu’à Sydney et nous a permis de revenir avec une petite médaille d’argent. Le projet n’aura pas fonctionné sur le long terme hélas pour des raisons purement humaines (on a merdé quoi), mais ce jeu est un peu la fierté de mes études.
Du coup, les cours.. bah je les ai pas trop vu. C’était un peu le shopping là dessus, on allait à ce qui nous plaisait, et on ignorait totalement les notes, parce que de toute façon, tout nous était justifié. Je ne cacherais pas qu’on en a bien profité, mais surtout on a joué le jeu de l’école : tu fais quelque chose pour moi, je te rends la pareille. Comme une entreprise au final. Cela ne veut pas dire qu’on a rien appris de l’année, mais cela a mis en place l’idée qu’on payait l’école pour qu’on puisse faire nos trucs dans notre coin sans être gênés.
Par ailleurs, cette année s’est terminée sur un stage qui n’en était pas un : nous voulions avec les amis monter une société autour d’Ecosya. Du coup on a négocié avec l’école pour être nos propres maîtres de stage pour faire nos affaires, en particulier porter le jeu sur iOS, Android, et le maxi bonus pour l’Imagine Cup, Windows 8 (qui, rappelons le, n’était pas sorti à ce moment là). Au final, ce stage a été un échec en dehors de l’Imagine Cup, aucun portage n’a été réussi, aucune boite n’a été montée. Vous pouvez rentrer chez vous, plus rien à voir.
La quatrième année : “c’est qui Julien Noble?”
J’ai du faire une semaine de cours sur cette année ; la première semaine. La promo ne m’a vu que par instant pour le reste de l’année. Après tout, quasiment plus personne du cercle proche venait en cours, et s’étaient cassés en Chine, et bon, les cours, c’était pas spécialement mieux. Du coup, je continuais de gérer le labo Games, sachant que j’avais refusé de refaire l’Imagine Cup, parce qu’il faut pas déconner.
Cette année là, je m’étais mis en auto entrepreneur, et je faisais des trailers de jeux, parce que ça faisait de l’argent de poche, et même, c’était plutôt lucratif. J’étais pas cher (même si on a souvent tenté de me la faire à l’envers), du coup ça permettait d’acheter un burger en plus en allant au McDalle. Sans compter que j’étais très dépensier à l’époque pour faire plaisir à la personne de ma vie à ce moment (et on voit où ça m’a mené tout ça). Du coup, je faisais des vidéos, souvent privées ou pour des événements ponctuels, mais je faisais aussi des jeux vidéo parce que ça marchait bien : en avril 2012, j’avais participé à un hackathon spécial Windows Phone, et j’avais gagné un téléphone pour un mini shooter codé dans le weekend. En plus de ça, j’avais fait une micro vidéo de présentation qui avait été relayée par pas mal de sites d’actu sur les technos MS, et du coup, j’étais plutôt au top de ma popularité internet (mon kikimètre klout explosait). Du coup, j’ai fait une version plus plus du shooter sur Windows 8, et ça a marché nickel puisque je me suis fait un peu de maille, et ça, c’est toujours bien. Bref, les choses allaient bien d’un point de vue projets perso, parce que j’avais plein de choses pour m’occuper, et en plus pas le temps de m’ennuyer avec les events de Microsoft.
Parce que sinon en cours… bah putain, c’était nul si j’ose dire. Autant les laboratoires m’occupaient parce que les jeunes avaient toujours besoin qu’on soit là pour les aider, autant le reste, on se faisait chier. Les cours étaient devenus lourds, inintéressants, non formateurs. La faute à des profs non pédagogues et l’incapacité du corps enseignant à se remettre en cause. On avait eu d’ailleurs de graves soucis cette année là parce que l’école nous voyait comme une promo de petits cons jamais satisfaits. Du coup, en terme de crédibilité, on en avait pas, et présenter notre cas nous valait un claquage de porte dans les règles. En plus, j’étais délégué cette année là, je sais honnêtement pas ce qui m’était passé par la tête. Heureusement, j’avais profité suffisamment pour pouvoir utiliser les temps de cours à des projets intéressants.
Le plus comique, c’était qu’on devait faire 2 jours par semaine en entreprise ou sur un projet attribué et noté par l’école. Il se trouve qu’à aucun moment on m’a demandé ce que je faisais, je suis passé entre les mailles de ce système parce que je connaissais la bonne personne pour ça. C’en est arrivé à un point où on m’a demandé de prendre des photos pour les brochures de l’école à la fin de l’année alors que j’avais été un cancre sans nom.
Puis j’ai rencontré Sensorit, et je suis parti à Paris en stage d’été, et ça, c’était vraiment vraiment cool. D’ailleurs, je bosse chez eux aujourd’hui, pour vous dire à quel point c’était cool.
La cinquième année : Deus Ex Cancera
Durant l’été, il avait été question de gros partenariats, de faire de l’innovation, de recommencer à vendre du rêve, parce que c’est important de vendre du rêve. A ce propos, j’ai lâché le labo games pour monter le labo Innovation. C’était une idée très conne, mais au moins on s’y est bien marrés : quasiment toute la bande y était, entre qui co dirigeait le labo, , et , puis , et qui nous rendaient visite souvent. On n’a pas beaucoup innové, si ce n’est dans la création de vide dans le rayon bière du Carrefour market.
Honnêtement, j’avais qu’une seule hâte : retourner à Paris pour faire mon stage de fin d’études et en finir avec tout ceci. J’ai disparu de la circulation des communautés Microsoft, je me suis planqué comme pas possible, j’essayais de me faire oublier en attendant avril. Bon évidemment, ça a pas raté, j’ai eu droit à quelques remarques peu flatteuses sur mon style de vie en rapport avec l’école de la part de quelques étudiants, mais rien de bien méchant. J’ai retenté l’Imagine Cup cette année là, et je me suis fait éliminer très rapidement, probablement parce que mon jeu était trop complexe. Je ne faisais que de brèves apparitions à l’école, en laboratoire tout au mieux. Le fait était que j’en avais marre.
Pour tout vous dire, entre février et avril, juste avant de partir sur Paris, je me suis mis sur un CDD dans la société de pour pouvoir m’occuper le temps restant, parce que les cours étaient inutiles, parce que j’avais pas envie d’être dans l’école. C’est con d’en arriver là. Surtout que pendant ce temps, mon image était placardée sur des flyers, et les brochures de l’école, puis les faux sourires en JPO, en disant d’un air demi faux “oui, l’école s’adapte à ce que tu cherches à faire”. Oui, c’est pas faux, mais c’est probablement pas ce que tu penses. Je n’ai rien spécialement contre l’école, j’avais juste envie qu’elle me laisse tranquille, je ne voulais plus rien avoir à faire avec eux.
Je ne vous cacherais pas que l’année a été très difficile : j’enchaînais une absence de vie étudiante avec des problèmes personnels allant du très grave au vraiment monstrueux, et tout ce que j’espérais, c’était que ça se termine vite.
Maintenant que c’est terminé, je me dis que j’ai peut-être raté quelque chose. Ma mère m’a toujours dit que les années études étaient “les meilleures années de ta vie”, et pourtant, j’ai pas l’impression d’en avoir profité à fond. Il m’est arrivé des choses fantastiques, j’ai vécu des événements que je souhaite voir arriver à n’importe lequel de mes amis (Sydney par exemple), mais j’ai l’impression que tout ceci m’a filé entre les doigts, que c’est probablement passé trop vite. J’ai connu la galère, les fins de mois difficiles, les projets qui finissent très mal, mais j’ai surtout rencontré des gens formidables, vécu des instants mémorables. Et pour rien au monde je le changerais.
Maintenant je suis en CDI chez Sensorit, j’ai une situation stable, quoique j’espère qu’elle s’améliore rapidement. Mon début d’année 2014-2015 a été particulièrement horrible, entre départs, désillusions et le fait de se retrouver seul dans une nouvelle ville. Mais bon, j’y crois, on est pas non plus là pour déprimer.
Puis si c’était facile, ça serait pas marrant.
Tuxic